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Ne te laisse pas faire ! |Cersei







Cassandre Weldon

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Ne te laisse pas faire ! |Cersei Vide
MessageSujet: Ne te laisse pas faire ! |Cersei Ne te laisse pas faire ! |Cersei Icon_minitimeDim 18 Nov - 16:47

Jour de marché. Jour important et malgré cela, j’étais en train de vaquer sur les étals en laissant à ma sœur le soin de gérer le nôtre. Ma mère allait me tuer. Mais que voulez-vous, on ne me changerait pas. Un panier logé au creux de mon coude, je parcourais les étals avec un sourire amusé, saluant les personnes que je connaissais d’un signe de la main. Je cherchais quelque chose de bien précis, un cadeau d’ailleurs, pour ma sœur alors soyons logique, elle ne pouvait pas venir avec moi si ?

Je m’approchais de l’étal d’un tisserand quand mon attention fut attirée par une jeune fille aux cheveux aussi blanc que la neige. Je crois que j’ai cligné des yeux en la voyant. Elle semblait si délicate, si frêle…Et totalement inexpérimentée dans l’art du marchandage…

« William…Tu es en train d’essayer de l’avoir là non ? »

Un large sourire aux lèvres, je regardais le boucher qui tentait de tirer le meilleur de sa viande. Viande certes savoureuse mais de là à la vendre au prix fort, il ne fallait pas abuser. Rieuse, je tournai les yeux sur la jeune fille.

« Ah, vous êtes arrivés voilà peu n’est ce pas ? On parle beaucoup de vous au village, cela dit, ce n’est pas une raison pour vous faire entourlouper ! Ne vous laissez pas faire ! William cherche a tirer le meilleur prix de sa viande mais tout de même, vous pourriez faire baisser le prix facilement avec un peu de bagout »
-Bon Dieu Cassandre ! Tu ne veux pas aller voir ailleurs si j’y suis ?!
« Ne te fache pas William mais tout de même ! Le prix que tu demandes pour ce rôti est indécent ! »

Le boucher grommela et je tapotais l’avant-bras de la jeune fille. Souriante, je me penchai a son oreille :

« Surtout n’ayez pas peur de marchander, c’est comme cela que ça marche ici. »

Je lui souris, image pétillante et souriante. Elle n’était pas ici depuis longtemps et même si je me méfiais souvent des nouveaux habitants, cette jeune fille avait l’air si fragile qu’elle inspirait presque une confiance immédiate. Elle me faisait penser à Nora…Quoique ma sœur était tout à fait capable de marchander mais il y avait quelque chose d’innocent qu’elles se partageaient.
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Cersei M. Silverwind

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Ne te laisse pas faire ! |Cersei Vide
MessageSujet: Re: Ne te laisse pas faire ! |Cersei Ne te laisse pas faire ! |Cersei Icon_minitimeMar 20 Nov - 20:47

Jour de marché à Daggerhorn. Mon premier ici. Pour faire plaisir à mon frère j'avais décidé de lui préparer un bon repas. Aussi m'étais-je soigneusement préparée pour ne pas ternir l'image de notre famille, j'avais pris un panier et étais partie faire le marché. Je savais qu'il lui fallait de la viande, aussi décidai-je de lui préparer quelque chose de délicat. Je quittai notre maison et, marchant d'un bon pas, je traversai la forêt. Il faisait frais mais le soleil brillait à travers les branches des arbres. En voyant des amaryllis sur le bord du sentier je fus prise d'une envie enfantine de les cueillir pour en faire un joli bouquet. J'entrepris donc de couper une à une les tiges, faisant attention à ne pas les casser, comme mon frère me l'avait enseigné. Une fois que j'eus fini, je me relevai et me mettais en route pour le village. Niché au pied des montagnes, au milieu de la forêt, il semblait accueillant, sans histoire. Pourtant, et c'était-là tout l'intérêt de ce village, il avait une histoire. Les Loups-Garous assaillaient le village depuis des siècles, plus présents ici qu'ailleurs. Les Red Riding Hood, ces prêtres qui nous menaient la vie dure à nous, les Loups-Garous, étaient submergés. C'était pour ça que mon frère avait décidé qu'on s'installe ici. Il fallait qu'on s'intègre aux villageois.

J'arrivai au village. Celui-ci était animé d'une joie collective, d'un enthousiasme bon enfant. Les femmes allaient et venaient, chargées de paniers remplis, discutant avec ardeur entre elles. Les hommes, comme je le supposai, travaillaient. En arrivant sur la place principale, je fus prise dans un tourbillon de couleurs et d'odeurs. Les villageois allaient et venaient, déambulaient avec une vivacité qui me laissait étourdie. Je me sentais perdue parmi toute cette vie, toute petite, tellement jeune. Je restai plantée sur place pendant quelques minutes, éblouie par cette vie colorée que je ne connaissais pas. Je finis par me reprendre et par me faufiler parmi cette foule, cherchant l'étal du boucher. Je le trouvai facilement avec les lapins et les faisans qui pendaient. Je m'en approchai doucement et me glissai derrière une femme. Elle acheta un faisan avant de partir, un grand sourire aux lèvres. Je ne la connaissais pas mais elle avait l'air satisfaite de son achat. J'en déduisis que la viande était de bonne qualité. Je m'approchai de l'étal. L'odeur de la viande et du sang frais me frappa de plein fouet. J'eus du mal à ne pas paraître terriblement émoustillée par cette odeur alléchante. Je me concentrai sur ma mission : faire le marché pour préparer un bon repas à mon frère, digne de notre famille. Je me mordis la lèvre, inspectant du regard les morceaux de viande qui m'étaient présentés. Je jetai mon dévolu sur un magnifique morceau de faisan. Il embaumait, me mettant déjà l'eau à la bouche.

« Combien voulez-vous pour ce morceau ? » demandai-je doucement. Le boucher me regarda, considérant mon jeune âge, mes cheveux blancs et mes grands yeux violets. Il eut un petit sourire en coin. « Je le vend pour 25 shilling. Ou 5 couronnes. » Sans trop savoir pourquoi, je rougis. Certes, Reghan et moi étions nés dans une famille aisée mais, suite au massacre de celle-ci et à notre fuite, nos revenus étaient relativement médiocres, même si Reghan tenait absolument à ce que nous gardions un train de vie semblable à celui que menait notre famille autrefois. Je n'osai pas marchander. Les villageois devaient vivre eux-aussi. Je savais très bien que 5 couronnes représentait une somme énorme pour le boucher, mais je ne pouvais pas me permettre de dépenser une telle somme pour un morceau de viande. « C'est que... » Je me tus, rougissante. Je me répugnai à marchander, c'était au-dessus de mes forces. J'avais parfaitement consciente que ce morceau de faisan ne valait pas ces 25 shillings, mais j'étais incapable de le dire au boucher. Une jeune femme intervint à ce moment-là. « William…Tu es en train d’essayer de l’avoir là non ? » Elle regarda le boucher avec un grand sourire aux lèvres. Perdue, je la regardai avec de grands yeux. Elle se tourna vers moi, un sourire aux lèvres.

« Ah, vous êtes arrivés voilà peu n’est ce pas ? On parle beaucoup de vous au village — Je baissai les yeux. Nous n'étions arrivés que depuis quelques semaines et cela se savait déjà... — Cela dit, ce n’est pas une raison pour vous faire entourlouper ! Ne vous laissez pas faire ! William cherche a tirer le meilleur prix de sa viande mais tout de même, vous pourriez faire baisser le prix facilement avec un peu de bagout. — Le boucher protesta. Apparemment il connaissait bien la jeune femme. Elle riposta. — Ne te fâche pas William mais tout de même ! Le prix que tu demandes pour ce rôti est indécent. — Le boucher grommela. La jeune femme tapota sur mon avant bras, se penchant vers moi avec un grand sourire. Elle me glissa quelques mots à l'oreille. — Surtout n’ayez pas peur de marchander, c’est comme cela que ça marche ici. » Elle me sourit. Elle avait l'air joviale, pleine de vie. Son sourire, pétillant, me fit rougir de plus belle. Prenant mon courage à deux mains, je me tournai vers le boucher qui nous regardait. « Je... 15 shilling me semblent plus raisonnables. Ou 3 couronnes. » Je savais que le mot de “couronne” pouvait avoir un effet magique sur les villageois. Ça avait toujours l'air plus cher que les shillings. Sauf que 15 shillings ou 3 couronnes, c'était la même chose. Toutefois, cela plût au boucher qui accepta. Je lui donnai ses 3 couronnes tandis qu'il emballait mon morceau de viande avant de me le donner. Je le rangeai soigneusement dans mon panier, sous mon bouquet d'amaryllis. La jeune femme m'intriguait. Elle était jolie, ayant environ la vingtaine, enfin je le supposai. Je lui fis un sourire timide. « Merci... »
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MessageSujet: Re: Ne te laisse pas faire ! |Cersei Ne te laisse pas faire ! |Cersei Icon_minitimeSam 8 Déc - 12:07

« Pas de quoi ! Je connais les trois quart des marchands ici, vous non, et il est facile d’entourlouper une nouvelle arrivée. »

Je souris légèrement, l’œil pétillant de rire avant de prendre son bras d’autorité et de l’entrainer avec moi dans les méandres du marché. J’étais quelque peu fascinée par ses longs cheveux blancs et, étant donné ma délicatesse naturelle, je posais clairement la question :

« La couleur de vos cheveux sont terriblement fascinant, il n’est guère étonnant que tout le monde vous a remarquez vous et votre…frère ? A votre arrivée. »

J’évitais habilement une mare d’eau de pluie avant de saluer le poissonnier et ses morues, puis mon intention revint sur la jeune enfant qui m’accompagnait.

« Vous savez, c’est un petit village, tout se sait très vite, il ne faut pas en avoir peur. »

La preuve, j’étais régulièrement la cible des racontars juste parce que je préférais la compagnie de Damon et Cameron a celle des petites dindes de Daggerhorn. Enfin, petites dindes…Disons que je ne me sentais pas spécialement en adéquation avec elles et puis elles m’évitaient a cause des rumeurs. Une petite grimace traversa mes traits :

« Mmmh…Autant vous le dire tout de suite avant que vous ne l’appreniez par quelqu’un d’autre…Etre vue avec moi est plutôt délicat, je n’ai pas grande réputation auprès des villageois. Oh ce n’est pas méchant, mais ils aiment bien cancaner… Ne vous laissez pas atteindre surtout. »

Parce qu’elle, certain parlait déjà de relations étranges avec son frère. C’est vrai, ils vivaient à l’écart, ne se montrait que rarement. Si le frère possédait une arrogance qui me hérissait, la timidité de sa sœur m’était plus affectueuse. Et puis, elle ne semblait pas armé pour affronter la vie en si petite communauté.

« J’imagine qu’il vous a fallut du courage pour venir au marché n’est ce pas ? Vous me semblez terriblement timide. »

Je n’avais pas spécialement ma langue dans ma poche et j’étais naturellement liante. Oh et puis cette jeune personne méritait qu’on l’aiguille un peu dans ce village, j’avais l’impression qu’elle n’était pas très au fait des coutumes des habitants.
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Cersei M. Silverwind

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MessageSujet: Re: Ne te laisse pas faire ! |Cersei Ne te laisse pas faire ! |Cersei Icon_minitimeSam 22 Déc - 16:12

La curieuse jeune femme me sourit avant de me répondre. Elle connaissait les trois quarts des marchands du village et, elle avait raison, moi pas. Elle enchaîna en m’annonçant qu’il était facile d’entourlouper une jeune arrivante. Avant que j’eus le temps de lui répondre, elle prit mon bras et m’entraîna dans son sillage. Je me laissai faire, étourdie par la vivacité de cette jeune femme, intriguée aussi. Elle me fit traverser la foule pour me guider à travers les méandres du marché plein de vie. Je regardai tout autour de moi, charmée par ce qui m’entourai, voulant tout voir, tout entendre, tout sentir. Néanmoins je sentais les fréquents regards intrigués de ma guide jetés sur moi. Elle fini par me poser la question qui lui brûlait les lèvres. « La couleur de vos cheveux est terriblement fascinante, il n’est guère étonnant que tout le monde vous ait remarqués, vous et votre… frère ? À votre arrivée. »

Je me mordis la lèvre. Ne pas me faire remarquer. Reghan me l’avait dit et redit un million de fois. Je ne devais surtout pas attirer l’attention sur notre famille. Sauf que ce n’était pas facile… Où que j’allais je finissais toujours par commettre une quelconque action qui attirait l’attention sur moi. Reghan allait s’emporter… Je ne répondis pas. Je ne savais pas quoi répondre. Comment expliquer que, dans ma famille, tout le monde avait toujours eu les cheveux blancs ? Que c’était, comme mon frère me l’avait toujours répété, une noble marque de la supériorité de notre famille ? Impossible. En tout cas pas sans me trahir.

Ma guide esquiva une mare d’eau de pluie avant de saluer le poissonnier. J’évitai la mare au dernier moment, rougissant de ma maladresse. Elle m’annonça une vérité qui m’avait sauté aux yeux depuis toutes ces années d’errance : les rumeurs couraient vite dans les petits villages comme celui-ci. Toutefois elle se montra très amicale, m’assurant que je ne devais pas en avoir peur. Je levai les yeux vers elle, prête à l’interroger d’avantage. Elle semblait très sociale, très à l’aise avec les gens. Elle fit une petite grimace. J’en déduisis immédiatement qu’elle savait de quoi elle parlait. J’allais l’interroger mais elle se remit à parler. « Mmmh… Autant vous le dire tout de suite avant que vous ne l’appreniez par quelqu’un d’autre… Être vue avec moi est plutôt délicat, je n’ai pas grande réputation auprès des villageois. Oh ce n’est pas méchant, mais ils aiment bien cancaner… Ne vous laissez pas atteindre surtout. »

Je baissai les yeux. Ainsi donc elle n’avait pas une réputation très glorieuse ? Il devait y avoir de bonnes raisons, j’allais devoir me renseigner. J’aimais beaucoup cette jeune femme et je commençai à croire que je pouvais peut être m’en faire une amie. Si je parvenais à me faire au moins une amie dans ce village, la vie ici me paraîtrait moins pénible, moins esseulée. Si elle devenait mon amie, je voulais savoir ce que les gens disaient sur elle. Soudain j’eus un mouvement brusque de la tête. J’avais percuté le sens de sa dernière phrase. Je rougis. Je devais en comprendre que des rumeurs couraient déjà sur moi et Reghan. Il me fallait en savoir plus.

« J’imagine qu’il vous a fallu du courage pour venir au marché, n’est-ce pas ? Vous me semblez terriblement timide. » Elle me tira de mes pensées. Je levai les yeux vers elle et rougit. Elle avait raison, j’étais d’un naturel effacé devant l’aisance et l’assurance de mon frère. Je ne répondis pas immédiatement, la laissant m’entraîner encore plus loin dans la foule. Lorsque nous ne fûmes plus entourées par autant de monde, je ralentis le pas, soudainement fatiguée par toute cette animation qui ne m’était pas coutumière. Je profitai du fait que nos propos ne puissent pas être entendues par la moitié du village pour l’interroger.

« C’est vrai, je ne suis pas aussi à l’aise que mon frère en société. — Je marquai une pause, réarrangeant les amaryllis dans mon panier. J’eus un petit sourire amusé. — Vous avez raison, la couleur de mes cheveux est rare, pour ne pas dire unique. La raison en est simple, ma ville est une très ancienne famille noble d’Irlande. — Je relevai la tête, un air nostalgique sur le visage. — Je ne les ai jamais connu, ils ont tous été tués quand j’étais toute petite. Mon frère m’a sauvée et s’est constamment occupé de moi. C’est lui qui me l’a raconté, il m’a toujours dit d’en être fière. — Je laissai un silence s’installer, avant de reprendre, soudainement plus sérieuse. — Vous me dites que vous n’avez pas une grande réputation dans le village… Puis-je vous demander comment cela se fait-il ? »
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MessageSujet: Re: Ne te laisse pas faire ! |Cersei Ne te laisse pas faire ! |Cersei Icon_minitimeMer 20 Fév - 9:29

La jeune fille était plutôt du genre timide, cela je l'avais remarqué mais c'était quelque chose qui me plaisait étrangement. Après tout, j'avais très peu d'amies femme, voir carrément aucune. Celle qui m'approchait le faisait souvent dans l'espoir d'attirer l'attention de Damon ou Cameron. Etant enfant, j'y avais cru a cette démarche, pensant naïvement que certaine voulait être amie avec moi, mais j'avais vite perdu mes illusions lorsque l'un ou l'autre de mes meilleurs amis les rejetait. Mais elle, je doutais qu'elle ne le fasse dans l'espoir de séduire mes amis.

Je n'avais pas conscience de la mettre mal à l'aise en parlant de ses cheveux mais je remarquais immanquablement sa légère confusion.

"Désolée, je ne voulais pas être indiscrète."

m'excusais je avec un sourire contrit. C'était vrai que l'on les avait remarqué de loin, mais si le frère semblait plus austère, la soeur était plus facile d'approche, même si elle était timide. Alors je pris les devants parlant de ce que l'on racontait de moi. Bizarrement, je ne me justifiais jamais de cela, laissant les gens parler, ayant ma conscience pour moi, mais cette fois, je ressentis le besoin de le faire, sans réellement savoir pourquoi. Finalement, elle ouvrit la bouche avec un sourire que je qualifierais d'adorable.

"Oh c'est un héritage famillial ? C'est étrange mais très joli si vous voulez mon avis."

renchéris je sur ses cheveux avant de secouer légèrement la tête, une lueur désolée dans les yeux.

"Pardon, je ne voulais pas réveiller de mauvais souvenirs..."

La perte de sa famille devait être terrible. Je ne me voyais pas vivre sans ma famille. On pouvait parfois s'affronter mais on s'adorait, ma tante, ma soeur, ma mère...C'était mon cocon...Un léger rire me traversa lorsqu'elle me demanda plus de précision sur ce que l'on racontait de moi.

"Parce qu'il est apparemment mal vu d'être sans cesse en compagnie d'hommes. Ils imaginent des choses qui ne sont pas, je crois même avoir déjà entendu le mot trainée sur mon passage. Quelque part, je m'en moque mais parfois, je sens la colère m'envahir alors qu'ils salissent l'amitié qui me lie a mes amis. Mais j'ai le tord de n'avoir que des amis masculins. Mes amis d'enfance et certainement les meilleurs que je puisse avoir. Cameron est le fils du maire et Damon celui du pisteur. Il n'est pas rare de nous voir ensemble et, forcément, l'esprit malveillant du village y voit quelque chose de répréhensible."

Je me tapotais la lèvre d'un index amusé.

"Je n'y prête plus guère attention maintenant, mais je sais qu'ils se feront un plaisir de vous raconter leur mensonge alors je prends les devants. Ils sont mes très précieux amis et sans eux, je me sentirais extrêmement seule."
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MessageSujet: Re: Ne te laisse pas faire ! |Cersei Ne te laisse pas faire ! |Cersei Icon_minitimeDim 24 Fév - 21:14

« Pardon, je ne voulais pas réveiller de mauvais souvenirs… » Je ne lui en voulais pas. Elle ne pouvait pas savoir. Qui aurait pu ? Il était vrai que la perte de ma famille était quelque chose de douloureux. Je n’abordais jamais ce sujet avec mon frère, ou alors très rarement. Reghan m’avait parlé de notre famille, il m’avait parlé de nos parents. Mais si rarement que j’avais l’impression de ne jamais les avoir connu. Je n’avais que de très brefs souvenirs. Un silence s’installa entre nous tandis que je me remémorai ces vagues souvenirs qui refluaient en moi. Une soudaine envie me prit de rentrer chez moi pour retrouver mon frère pour me faire cajoler. J'étais nostalgique de l'époque où, toute petite, mon frère me protégeait. Idiote que j’étais.

Je repris, essayant de retrouver une contenance digne des Silverwind, lui demandant pourquoi elle avait mauvaise réputation. À ma grande surprise, elle laissa échapper un rire léger avant de me répondre, l’air amusé. « Parce qu'il est apparemment mal vu d'être sans cesse en compagnie d'hommes. Ils imaginent des choses qui ne sont pas, je crois même avoir déjà entendu le mot trainée sur mon passage. Quelque part, je m'en moque mais parfois, je sens la colère m'envahir alors qu'ils salissent l'amitié qui me lie à mes amis. Mais j'ai le tort de n'avoir que des amis masculins. Mes amis d'enfance et certainement les meilleurs que je puisse avoir. Cameron est le fils du maire et Damon celui du pisteur. Il n'est pas rare de nous voir ensemble et, forcément, l'esprit malveillant du village y voit quelque chose de répréhensible. — Elle marqua une toute petite pause, se tapotant la lèvre de l’index. Je la regardai, surprise. — Je n'y prête plus guère attention maintenant, mais je sais qu'ils se feront un plaisir de vous raconter leur mensonge alors je prends les devants. Ils sont mes très précieux amis et sans eux, je me sentirais extrêmement seule. »

Je détournai les yeux, pensive. Ainsi donc les villageois médisaient de ce qu’ils ne comprenaient pas ? Voilà qui promettait. Cela semblait mal d’avoir des amis, surtout des amis masculins lorsqu’on était une jeune fille. Je n’arrivai pas à comprendre pourquoi les gens pouvaient trouver cela mal. Elle avait bien droit d’avoir les amis qu’elle voulait, surtout si elle avait confiance en eux. Je levai les yeux vers ma guide. De grands yeux remplis d’incompréhension. Je ne comprenais pas pourquoi les gens la blâmaient, mais je compatissais avec elle. « Je ne comprends pas… Puisque vous m’assurez que cette relation avec ces deux jeunes gens n’est qu’une simple amitié, aussi forte soit-elle, pourquoi ne pas l’expliquer aux gens du village ? Vous semblez n’avoir rien à vous reprocher, pourquoi ne défendez-vous donc pas votre honneur ? Je suis sûre que, si vous expliquez ce que vous venez de m’expliquez, les gens comprendraient et cesseraient de vous salir. » L’honneur était terriblement important pour Reghan. Il m’avait toujours expliqué que l’honneur d’une personne et d’une famille était sacré, qu’il ne fallait pas le salir.

Soudain, je réalisai que j’avais manqué à tous mes devoirs. Gagnée par la gentillesse de la jeune femme, touchée par son attention, j’avais complètement oublié de me présenter. Je me sentis rougir mais fis tout pour retrouver ma constance. D’un geste de la main je ramenai mes longs cheveux blancs en arrière avant de faire face à ma jeune guide. « Veuillez me pardonner, j’ai oublié de me présenter. Cersei Mauv Silverwind. Je… J’aimerais vous remercier de votre gentillesse et de votre attention à mon égard. Rares sont ceux avec qui je discute aussi longtemps. — Je marquai une courte pause, cherchant mes mots. J’avais été vraiment touchée par l’attitude de la jeune femme. — Vous me parliez de vos amis avec un attachement visible, c’est quelque chose qui m’est inconnu. Parce que mon frère et moi-même devons sans cesse changer d’habitation, aussi n’ai-je jamais pu avoir de véritables amis. » Je me tus, baissant les yeux. Étais-je honteuse ? Je ne saurais le dire.
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