NOM COMPLETGrace Holly Turner ÂGE 17 ans DATE DE NAISSANCE 25 septembre 1505 MÉTIER Jeune fille à marier AVATAR Piper Perabo ORIENTATION SEXUELLE Hétérosexuelle CAMP REJOINT Villageoise neutre DÉJÀ MORDU Non (il manquerait plus que ça) SITUATION AMOUREUSE Célibataire, amoureuse et désespérée SITUATION FAMILIALE Un père, une mère, un frère jumeau, Jaimie EMPLACEMENT DE LA MAISONNORDSUDESTOUEST
SI AUBERGECHAMBRE INDIVIDUELLE CHAMBRE DOUBLE Pour la chambre double, colocataire : PRÉNOM
Une sainte. Voilà comment les gens me voient. Douce, effacée, obéissante, soumise. Jamais un mot plus haut que l'autre, jamais une effronterie. Une vraie petite oie blanche. Les hommes ne m'intéressent pas. Je sais que je devrais me marier bientôt, quand père m'aura trouver un prétendant à la hauteur de ses ambitions. Je ne pourrais pas m'y opposer, même si mon coeur aime un homme qui m'est interdit et auquel je ne pourrais jamais me lier. Je suis née femme, je me dois d'obéir aux hommes. Cela n'a pas toujours été ainsi. Je fus une enfant extravertie, prompte à suivre mon frère dans ses bêtises. Rieuse, joviale. Jusqu'à mes 13 ans. Jusqu'à ce que je saigne, jusqu'à ce que je devienne femme. Jusqu'à ce que l'on me sépare de la moitié de mon âme. Jaimie et moi sommes liés, à la vie à la mort. Nous avons toujours tout partagé. Nos secrets, nos jeux, nos rires, nos larmes. Et pourtant... Pourtant en grandissant la vie nous sépare. les caprices du destin me font l'aimer. Secret enfermé à double tour dans mon cœur. Qui me tue lentement chaque jour. Cela fait trois ans que je meurs. Chaque jour davantage. Mon sourire s'est fané. Ma joie de vivre s'est flétrie. Je promène ma silhouette diaphane et fatiguée au travers du village sans plus trouver goût en rien. Je prie Dieu, de toutes mes forces, de toute mon âme, qu'il me délivre de ma malédiction, qu'il me délivre de cet amour qui me tue. Qui me damne. Cette souillure infâme qui entache mon âme. On loue ma pureté, ma grâce... Jamais jeune fille ne porta aussi bien son prénom. S'ils savaient. Et par quelle ironie mes parents me choisirent-ils Holly en deuxième prénom? Pourquoi ajouter davantage de poids sur mes frêles épaules, pour être à la hauteur de leurs attentes? Je ne suis pas la fille parfaite que tout le monde pense. Je suis un fantôme, damnée plus surement que les loups garous qui hantent nos bois. Ils sont soumis à la sauvagerie de leur bête. Moi, je suis soumise à la Bête tapie en moi, au Malin, qui ne cesse de me narguer et ne me laissera en paix que quand j'aurais écouté son appel. Ou quand je serais morte.
Prenez-vous des décisions basées sur votre réflexion ou votre coeur ? La logique est clé ; mon cœur me blesse habituellement plus à la fin Que serait la vie sans passion ?
Comment vous décririez-vous vous-même ? Indépendant, j'aime m'aventurer seul(e) dehors Un peu dépendant, je n'aime pas être seul(e) Un papillon social, plus on est de fous plus on rit Introverti(e), j'aime être seul
Accepteriez-vous un mariage arrangé ? Bien sûr, je crois que l'on peut développer de l'amour pour quelqu'un Absolument pas, l'amour est quelque chose que l'on ne peut forcer
Par quel type de personne êtes-vous physiquement attiré(e) ? ... Le genre robuste avec une forte carrure La douce nature, personne attentionnée De préférence d'un âge supérieur Je ne suis pas attiré(e) par un type spécifique
Fuirez-vous avec une personne par amour ? Oui Non
Qu'est-ce qui est important pour vous dans la vie ? Moi, moi et moi Mes amis et ma famille La gloire et la fortune Ce dont j'ai besoin là où je suis
Prenez-vous des risques ou préférez-vous rester en sécurité ? Si on joue avec le feu, on se fera brûler Absolument, je vis chaque jour comme s'il était le dernier
Comment gérez-vous un problème ? Je le prend comme il vient Je l'évite en espérant qu'il s'efface Les mensonges ne font jamais de mal Je le supporte même si les choses se corsent
Préfériez-vous vivre une vie de luxe ou l'amour ? Qui a besoin d'amour quand on a l'argent L'argent ne peut pas acheter l'amour
Comment imagineriez-vous le rendez-vous parfait ? Un dîner romantique dans un restaurant chic Cuisiner le dîner ensemble et câlins sur le canapé Aller danser et chanter dans un karaoké Un pique-nique dans le parc, suivi par une belle et longue promenade
& toi alors ?
PRENOM StéphPSEUDO Nymphi AGE Toujours 26 ans COMMENT AS-TU DÉCOUVERT DAGGERHORN Via Jaimie et Erwan LE CODE OK BY HARRY DISPONIBILITE 7/7 SOUHAITES-TU ÊTRE PARAINÉ(E) Non AUTRE CHOSE À AJOUTER Non \o
ton histoire
Je vous salue Marie, pleine de grâce…
Je ferme les yeux, les mains jointes, le visage baissé. Je me recueille, mais cela ne sert à rien si toute mon âme ne vibre pas au diapason de cette prière que je veux pourtant sincère. Délivre-moi du mal, chasse mes pensées obscènes, contre natures. Je regarde la place libre sur le banc à côté de moi et ma raison vacille. Il n’est pas là. Dieu seul sait où il peut se trouver en ce moment mais Jaimie n’est pas là. Sa foi vacille, doucement, il s’éloigne du chemin tracé par le Seigneur. Il se rapproche de l’enfer et moi, je prie pour son âme, je prie pour la mienne.
Mais aujourd’hui, alors qu’il n’est pas là, je n’ai qu’une envie : que la messe se termine, pour pouvoir le retrouver, savoir ce qu’il fait. Les minutes me semblent des heures. Et dés le porche de l’église franchi, je quitte les miens, retroussant mes jupes pour échapper au flot des villageois sous les cris indignés de mes parents.
Cela n’est pas convenable de courir à mon âge. J’étais la fille du Maréchal Ferrant, ce qui me donnait un statut aisé dans le Village et faisait de moi une demoiselle convoitée, plus que les filles de paysans. J’avais grandi dans une opulence qui sans être extraordinaire, était confortable. Et j’avais grandi avec lui. Des jumeaux. Il était l’aîné, de quelques malheureuses minutes, mais je resterais par ce tour du destin, à jamais sa petite sœur sur laquelle il doit veiller. Ma mère survécut à notre naissance, incroyable, non ? Des jumeaux, deux bébés, liés dés le ventre de la mère et jusqu’à la fin de leur vie. C’était si rare. Jaimie et moi sommes inséparables. Enfants, nous avons fait bien des bêtises. Il m’entraînait dans ses aventures de petit garçon et moi, je le suivais, avide de passer du temps avec lui, de ne pas être l’encombrante jumelle, mais sa meilleure amie, hardie et forte comme lui. Sauf que j’étais loin d’être comme lui. Je n’étais pas peureuse, mais moins aventureuse. C’était lui qui m’aidait à grimper dans l’arbre, lui qui me tenait la main quand la rivière accueillait nos jeux d’enfants. Lui encore qui m’embrassait quand je me blessais, me portais même pour me ramener chez nos parents qui le sermonnaient. Mais nous recommencions.
J’ai été une enfant libre et sauvage. Je suis aujourd’hui une femme torturée, discrète, douce. Tout a changé quand je suis devenue femme. Quand mon corps s’est transformé, quand père et mère nous ont séparé, Jaime et moi. Les premiers temps, je pleurais chaque soir de ne plus l’avoir dans mon lit. Je réussis même à me glisser jusqu’à lui, en chemise de nuit, alors qu’il levait sa couverture pour m’accueillir en silence. Cela ne dura qu’un temps. Quand nos parents s’en rendirent compte, nous fûmes tous les deux rossés et nous ne recommençâmes pas.
Nous fûmes donc séparés les nuits. Et bientôt, la journée entière quand il partit à la ville pour son apprentissage. Un mois, un long mois sans lui. Nous avions 14 ans, presque 15. Je devenais femme, il devenait homme. Quand il rentra, je me jetais dans ses bras. J’avais dépéri durant son absence, aussi pâle et évanescente qu’un fantôme. J’avais remarqué qu’il était beau. Trop beau. Ses muscles se dessinaient de façon virile, il n’était plus un enfant, pas plus que je ne l’étais. Physiquement du moins. Pourtant, mon Jaimie avait changé. Pour la première fois, il perdait patience avec moi, me rétorquait parfois des choses sèchement, presque excédé. J’étais confuse. Que s’était-il passé en ville pour qu’il me méprise ainsi ? Pour que je voie la colère danser dans ses iris à chaque fois qu’il portait le regard sur moi ? Où était notre complicité ? Cela ne dura qu’un temps. Mais mon frère était plus ombrageux, plus prompt à la colère. Sa foi vacillait. Il s’amusait à mettre la mienne à l’épreuve avec son air cynique que je détestais autant que je le trouvais attirant et fascinant. Mes amies s’intéressaient aux garçons, moi, pas du tout. J’étais courtisée pourtant, certains badinaient, mais aucun ne m’intéressait. Je n’avais d’yeux que pour Jaimie. Jaimie qui flirtait avec cette rousse au rire de dinde. Jaime qui susurrait des mots doux à cette petite brune grassouillette. Jaime qui ne cessait de compter fleurette avec toutes ces filles insignifiantes. J’étais jalouse.
Que dieu ai pitié de mon âme.
Alors que je retrouve Jaimie à l’écurie, je marque un temps d’arrête tandis qu’il se redresse, le torse luisant de sueur. Mon regard se pose, fasciné, sur cette poitrine qui ne m’émouvait pas autant il y a 3 ans encore. Jaimie est un homme maintenant et un homme magnifique. J’exécute ses ordres, vais poser mon panier dans un coin. Il a loupé la messe, il a loupé le déjeuner. Sa réflexion narquoise me sort de ma rêverie.
- Parfois j’aimerais.
Que nous ayons encore tous les deux 5 ans. Que nous soyons frère et sœur, unis, innocents. Que je ne ressente pas cette pointe odieuse d’amour pour lui. Je ne devrais pas l’aimer ainsi, je ne devrais pas imaginer être ces femmes qu’il caresse et embrasse. Je me retiens à grand peine de me signer à la suite de ces pensées impies. Jaimie méprise Dieu. Il méprise ses Lois. Je le sais. Il ne débat pas théologie avec moi, mais je sais son mépris. Je lui annonce que mère est déçue qu’il ai loupé la messe. Sa réponse me glace et cette fois, je me signe et joins les mains. Pardonnez-lui Seigneur, il ne sait pas ce qu’il dit. Il est égaré. Mon frère mérite sa place au paradis et moi… Moi je mérite de brûler en enfer pour le désirer.
- Ne dis pas cela.
Ma voix est suppliante. Je m’approche de lui doucement, passe une main dans ses boucles humides.
- Le mal est suffisamment autour de nous comme cela. N’attire pas les regards des Red Ridding Hood Jaimie. Ils vont bien remarquer que tu blasphèmes.
Ces prêtres qui nous protégeaient du mal, incarné par les loups-garous. Maudites bêtes qui semaient la terreur et faisaient de nous leur esclave. Ils étaient damnés. Les prêtres étaient là pour nous sauver. Ils me faisaient peur pourtant. Leurs regards de braise qui semblaient lire au fond des âmes. Pouvaient-ils deviner ma souillure ? Je n’osais même pas me confier à notre prêtre. Je n’avais personne pour expier mon péché.